
Deux secondes d’air qui brûle (Ed. Seuil)
C’est la canicule. Astor et ses amis habitent un quartier, de ceux qui agitent les médias de temps à autre. Plus précisément, ils occupent un espace, une dalle de béton avec son point de repère, la pyramide. Ils y vivent ce que vivent tous les jeunes en été : de la joie, de l’amour, du repos. Mais ils vivent aussi ce qu’on vit là-bas : des contrôles d’identité incessants, des gardes à vue et parfois, la mort de l’un des siens. Ce sera encore le cas cet été-là. Diaty Diallo n’écrit pas un livre facile sur la banlieue avec ses clichés familiers et son western tragique. Non, vous ne lirez pas ici l’affrontement final entre la police et les jeunes. Oui, bien sûr, il sera question de feu, celui de la colère, celui de la fête, celui des braseros et des explosions. Mais surtout, vous lirez la langue habitée de Diaty Diallo. Résolument du côté des opprimés, elle signe un premier roman puissant, poétique et politique. Et si c’était la même chose ?
L’autrice
Diaty Diallo est née en 1988. Elle a grandi entre les Yvelines et la Seine-Saint-Denis où elle habite toujours. Passionnée de musique et de mots, elle entre en 2020 dans le Master de création littéraire (Paris 8) où elle se consacre à l’écriture de ce qui deviendra Deux secondes d’air qui brûle.